J’ai fait aussi beaucoup de télévision. J’ai adoré la télé, j’ai adoré ce que j’y ai rencontré et ce que j’y ai fait.
J’appartiens à la génération d’acteurs qui a contribué à sa manière et avec sa spécificité à l’invention du langage télévisuel.
Avec des auteurs, des réalisateurs, des producteurs pleins de talent et d’invention (mais aussi de rigueur) auxquels je dois beaucoup, je suis passé presque sans discontinuer de ma première prestation avec Gilles SANDIER dans « Le Grand Meaulnes » à la télévision scolaire, sur la seule chaine en noir et blanc qui existait en 1957, à une multitude d’aventures télévisuelles, celles d’un media qui s’inventait à chaque seconde et qui a vu successivement arriver la RTF, L’ORTF, les chaines, la couleur, le magnétoscope, le numérique, le DVD, le câble, la pub, la concurrence public/ privé, l’audimat, etc…
Le développement colossal de la communication audiovisuelle des 50 dernières années à l’échelon national et mondial est fascinant : je suis heureux de l’avoir vécu aussi de l’intérieur.
Ai-je choisi la Télé ou m’a-t-elle choisi ? Les deux sans doute. A une époque où faire à la fois du cinéma et de la Télévision était le plus souvent incompatible (on était dans une case ou dans l’autre), je me suis senti happé par la télé : j’en ai profité. Résultat : beaucoup de feuilletons, séries et fictions télévisuelles, beaucoup de rencontres exceptionnelles, beaucoup de beaux rôles et, de là, une certaine popularité.
Aujourd’hui, les donnes ne sont plus les mêmes. Il faut s’adapter, comprendre les règles d’un jeu de plus en plus compliqué où les systèmes de valeur sont bouleversés par les nouvelles technologies galopantes, la commercialisation, la concurrence, la publicité, l’évolution même de notre société…
Une question m’occupe plus que tout cependant: celle des contenus des programmes. Veillons-nous assez à ce que tout ce qui fait les images et les sons reste source de création, de progrès et non d’aliénation et de domestication. J’ai le sentiment que la crête sur laquelle nous avançons est de plus en plus étroite. Soyons vigilants ! L’abandon partiel (ou total selon les cas) des missions de service public, le financement quasi permanent du cinéma par la télévision, la dictature de « l’audience », des annonceurs publicitaires, souvent des chaines, nous entrainent dans des systèmes de valeur qui modifient notre éthique artistique et nos relations non seulement avec nos métiers mais aussi avec le public.
- 2014 : Le port de l’oubli réalisé par Bruno Gantillon avec Victor Lanoux, Dominique Valadié, Marie Berto, Olivia Bruneaux…
Tiré du film : Senza te [ 3:32 ]
- 2014 : Quelle République voulons-nous ? Jaurès, Clemenceau et Marianne de Bruno Fuligni avec Jean-Claude Drouot, Pierre Santini et Florence Roche. Plusieurs diffusions en 2014 sur LCP après captation réalisé par Alexandre Messina au Théâtre Daniel Sorano de Toulouse
- 2011-2014 : Clem – épisodes 5, 6 et 7 : Jean-Jacques (grand-père paternel de Clémentine et Salomé)
- 2010-2016 : Alice Nevers : Le juge est une femme : le père d’Alice Nevers
- 2009 : Un viol de Marion Sarraut : Henri Morand
- 2007 : Dombais et fils de Laurent Jaoui : Sacotte
- 2005 : La Séparation de François Hanss avec Pierre Arditi, Claude Rich, Michael Lonsdale, Jean-Claude Drouot, Jacques Gallo : rôle de Maurice Allard
- 2004 : Une femme d’honneur (Episode : Mortelle cavale) de Michaël Perrotta : Marc Blondin
- 2004 : Commissaire Moulin (Episode : Bandit d’honneur) : Louis Ravier
- 1993-1996 : Les Cinq Dernières Minutes : Commissaire Massard
- 1990 : Le Lyonnais (9 épisodes) – Directeur de collection : Michel Favart
En 1990, Michel Favart dirige une nouvelle collection pour Antenne 2, une série policière qui se déroule entièrement à Lyon et dans ses environs et qui met en scène une équipe de la police criminelle chargée de traiter avec un maximum de réalisme et de vérité, neuf affaires imaginées par René Belletto. Cette série qui a réuni des réalisateurs de talent tels que Cyril Collard, Michel Favart, Paul Vecchiali, Bernard Dumont, Claude Grimberg, Joannick Desclercs… était interprétée par Kader Boukhanef (le Lyonnais, Pierre Santini (Morphée) Bernard Freyd (le commissaire), Nathalie Mann (l’inspectrice) dans les personnages récurrents.
- 1989 : Si Guitry m’était conté (Direction artistique de Michel Fagadau) : Quadrille, Françoise, Deux couverts et Jacqueline. Réalisation : Alain Dhénaut
- 1987 : Deux de conduite réalisé par François Dupont-Midy, écrit et interprété par lui-même (Bruno) et Ronny Coutteure (Albert)
En 1986, après avoir découvert Ronnie Coutteure dans Martin Eden de Jack London au théâtre des Amandiers, je le croise au Festival de Cannes et nous décidons d’écrire ensemble une série racontant les aventures de deux « routiers sympas », transportant à bord de leur camion des cargaisons toujours à la limite de la légalité. Soucieux d’interpréter ces deux lascars, Bruno et Albert, et de raconter leur errance sur les routes de France, nous passons notre permis poids lourds et, avec la complicité de FR3 Lille, tournons, sous la direction de François Dupont-Midy , six épisodes picaresques, à la fois drôles, téméraires et aventureux. Un magnifique souvenir lié à la découverte de merveilleux et surprenants « coins de France ». Suite à l’intervention d’une responsable de la chaîne qui n’aimait pas la série, cette dernière semble avoir disparu… des « écrans radars », ce qui est dommage vu le succès qu’elle avait connu lors de sa seule diffusion.
- 1986 : Félicien Grevèche réalisé par Michel Wyn, de et avec Sylvain Joubert : Capitaine Guédan
- 1986 : La Patrie en danger réalisé par Michel Carrier – scénario de Stellio Lorenzi avec Sylvain Joubert : rôle de François Arago Père
- 1986 : Et demain viendra le jour réalisé par Jean-Louis Lorenzi avec Emmanuelle Béart, Elisabeth Sender et Serge Avedikian : rôle du Prédicant
- 1986 : Les Nerfs à vif réalisé par Yves Ciampi avec Dany Carrel
- 1985 : Les diaboliques (Le seul témoin) réalisé par Jean-Pierre Desagnat avec Dany Carrel
- 1984 : À titre posthume de Paul Vecchiali
- 1984 : Aéroport (série) – Issue de secours – réalisé par Joyce Bunuel avec Maryvonne Schiltz
- 1984 : Juliette et Roméo d’Ephraim Kishon réalisé par Bernard Maigrot : Roméo et Frère Laurent
- 1983 : La Guérilla ou les Désastres de la guerre (Los Desastres de la guerra), série TV de Mario Camus : Napoléon
- 1982 : La vie de Mozart réalisé par Marcel Bluwal : Schikaneder
- 1982 : Le fleuve étincelant réalisé par Patrick Bureau, d’après la pièce de Charles Morgan avec Jean-Pierre Cassel, Jean-Pierre Aumont et Ludmila Mikael : rôle du commandant Carr
- 1982 : La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux réalisé par Raymond Rouleau : Hector
- 1981 : The man who married a french wife d’Irwin Shaw réalisé par John Glenister (BBC) avec Bob Sherman et Claudine Auger
- 1980 : La Vie des autres – épisode La croix dans le cœur – série télévisée de Pierre Goutas : Sergio
- 1980 : Le mandarin réalisé par Patrick Jamain avec Charles Vanel, Marcel Bozzuffi, Françoise Fabian, Anny Romand : rôle de Jean
- 1979 : Le Roi Muguet réalisé par Guy Jorré – Scénario de Xavier Emmanuelli
- 1979 : Les héritiers – Juste la Seine à traverser – réalisé par Joyce Bunuel
- 1979 : Les Cinq Dernières Minutes – épisode Mort à la criée – de Claire Jortner : Bruno
- 1977 : Julien Fontanes, Magistrat (Un si joli petit nuage) réalisé par Jean Pignol
- 1977 : L’affaire des poisons réalise par Gérard Vergez
Louis XIV - 1977 : Un juge, un flic de Denys de La Patellière (série TV) : Commissaire Villequier
Le juge Walder de Neuville
et le Commissaire Willequier
Pat, le juge et le flic
- 1977 : Dossier danger immédiat – épisode Il ne manque que vous – de Claude Barma
- 1977 : Un été Albigeois de Jacques Trébouta : Jaurès
- 1976 : Il Passatore (RAI TV) réalisé par Piero Nelli avec Luigi Diberti (Il Passatore) : Capitano Zambelli
Puis dans les années 1980 pour la RAI, « Enquêtes à l’italienne » et « Appuntamento a Budapest » de Paolo Poeti - 1976 : Une place forte réalisé par Guy Jorré – Scénario de Pierre Moustiers
- 1975 : Les prétendants de Mme Berrou réalisé par Hervé Baslé – Scénario de Jean L’Hôte : Marcel
- 1975 : Azev, le tsar de la nuit réalisé par Guy Lessertisseur – Scénario de Bernard Thomas : Azev
- 1972 : Dimanche volé de Serge Ganzl réalisé par Gérard Chouchan
- 1972 : Paix à ses cendres réalise par Guy Lessertiseur : Michel l’avocat
- 1970-1971 : L’homme d’Orlu réalisé et écrit par Jacques Krier
- 1970 : François Gaillard ou la vie des autres (8 épisodes d’une heure) réalisé par Jacques Ertaud – Scénario de André Maheu et Henri Grangé : François Gaillard
- 1968 : L’Homme du Picardie réalisé par Jacques Ertaud – Scénario de André Maheu et Henri Grangé : Julien Durtol
- 1965 : Sans argent de Tourgueniev réalisé par Gérard Chouchan : Jazikov
- 1964 : Seule à Paris réalisé par Robert Guez : Michel
- 1963 : Rocambole réalisé par Jean-Pierre Decourt : Léon