PIERRE SANTINI : Comédien, Metteur en scène et Directeur de théâtre
Né le 9 août 1938 à Paris, de nationalité française et italienne, il est père de quatre filles et grand-père de six petits enfants dont un garçon. Il est le fils du peintre Pio Santini et de Yolande Croci. Son grand-père maternel, Pietro Croci, fut directeur du Corriere della Sera. Claude Santini, son frère cadet décédé en 2009, fut Président de l’Académie Nationale de Pharmacie en 2008 et son autre frère Mario Santini, le benjamin, comédien lui aussi, fut une personnalité importante du doublage.
Les parents, les grands-parents et les trois frères
ETUDES ET FORMATIONS
Ecole du Sacré-Cœur et Lycée Claude-Bernard à Paris, Lycée de Sèvres, Faculté de lettres de la Sorbonne. Élève de l’école Charles Dullin au sein du TNP de Jean Vilar, il est formé entre autre par Georges Wilson, Jean-Pierre Darras, Alain Cuny, Charles Charras et Jean Vilar lui-même, puis à l’école Jacques Lecoq et au cours Pierre Valde.
THEÂTRE
Il participe, dès les années 60, au développement du théâtre populaire et de la décentralisation et collabore, tant au théâtre public qu’au théâtre privé, avec de nombreux artistes, metteurs en scène et auteurs contemporains, notamment : Antoine Bourseiller, Jean Vilar, Roger Planchon, Armand Gatti, Gabriel Garran, Bertolt Brecht et Manfred Karge et Mathias Langhoff du Berliner Ensemble, Raymond Rouleau, Jérôme Savary, Maurice Jacquemont, Luca Ronconi, Peter Brook, Silvia Monfort, Claude Dauphin, Guy Rétoré, Pierre Meyrand, Arlette Téphany, Jean-Michel Ribes, Jean Marais, Eric Kahane, Giovanni Pampiglione, Gildas Bourdet, Daniel Benoin, Robert Hossein, Stefan Meldegg, Jean-Luc Revol, Michel Kacenelenbogen, Raymond Acquaviva, Luigi Lunari, Roberto Cavosi, Serge Ganzl, Victor Haim…
En 1975, il fonde avec neuf autres comédiens une SCOP, le Théâtre du Décaèdre, et monte Rashōmon d’après Akutagawa Ryunosuke au théâtre Romain Rolland de Villejuif.
De 1983 à 1991, il crée et dirige le TBM (Théâtre des Boucles de la Marne) à Champigny sur Marne, où il produira, mettra en scène ou interprètera une vingtaine de créations parmi lesquelles Le Chariot de terre cuite, la Camisole, Andromaque, Le Malade imaginaire, Gracchus Babeuf, Charles XII, et deux spectacles musicaux à partir des musiques de Kurt Weil, Hans Eisler et Paul Dessau : Brecht Opéra et J’aime Brecht.
En 1992, il fonde la Compagnie Pierre Santini avec laquelle il crée successivement Fausse adresse, Page 27, Capitaine Bringuier, le Molière Imaginaire, l’Education de Rita, Come Di (Pierre Santini chante Paolo Conte en français)…
En octobre 2003, la Ville de Paris lui confie la responsabilité du Théâtre Mouffetard qu’il dirige jusqu’au 30 juin 2012.
Certains personnages ont marqué particulièrement son parcours théâtral. Il est Cyrano de Bergerac à deux reprises, en 1984 sous la direction de Jérôme Savary, et en 1997, sous celle du metteur en scène italien Pino Micol, et Figaro du Mariage de Figaro, également à deux reprises sous la direction d’Arlette Téphany et Pierre Vielhescaze. Puis il tient le rôle-titre du Roi Lear en 1999 au Théâtre de Mézières, en Suisse.
Il interprète notamment : Titus Andronicus, Othello, Nicola Sacco, Alexandre de Médicis, Henry VIII, Ulysse de l’Odyssée pour une tasse de thé, le Malade Imaginaire, Auguste Rodin, le Dr Astrov d’Oncle Vania, Maître Puntila, l’empereur Hadrien de M. Yourcenar, Molière, Gaston Dominici, Aristote Onassis, Montserrat, Amphitryon, Thésée, Ovide, Gracchus Babeuf, Créon…
TELEVISION
Parallèlement à son activité théâtrale, il participe dès 1960, en tant qu’acteur, au développement de la télévision, où il acquiert une bonne part de sa popularité auprès du grand public grâce à un certain nombre de téléfilms, feuilletons et séries dont les plus notables sont : Rocambole, Seule à Paris, L’homme du Picardie, François Gaillard ou la vie des autres, Dimanche volé, Un juge un flic, La Vie de Mozart (Shikaneder), Les Cinq dernières minutes (Commissaire Massard), Antoine Bloyé, ou récemment Victor Schoelcher et L’Abolition de l’esclavage (Arago), Si Guitry m’était conté, La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux, La main passe de Georges Feydeau La Séparation de l’Eglise et de l’Etat, la maison Dombais, et dernièrement Clem et Le juge est une femme pour TF1…
CINEMA
Au cinéma, il tourne avec Claude Chabrol, Nadine Trintignant, Charles Matton, Claude Lelouch, Yves Boisset, Joyce Bunuel, Jacques Bral, Serge Leroy, Claude D’anna, Francis Leroi et Pierre Courrège (Un Homme d’Etat qui devrait sortir en automne 2013)…
TITRES ET FONCTIONS/DISTINCTIONS
Successivement Président du Centre Français du Théâtre, Représentant français et Vice-Président de l’Institut International du Théâtre (UNESCO), il préside l’ADAMI de 1999 à 2005 et les Molières en 2004 / 2005.
Il est chevalier dans l’Ordre du Mérite, Officier des Arts et Lettres, Médaille de Vermeil de la ville de Paris, Commendatore della Stella della Solidarietà Italiana et depuis le 14 juillet 2013, Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur.
Il préside actuellement l’Association Cultures du Cœur, l’AMTA (Accueil pour la Mémoire et la Transmission des Arts).
AH ! AU FAIT… MA SEULE PUB
Pierre Courrège, que je retrouverai quelques années plus tard sur « Un Homme d’Etat », réalise à titre amical cette pub pour le Bistrot de Gala, un petit restaurant de la rue du Faubourg Montmartre que notre ami commun Patrick Delauneux (Nanar) a ouvert avec son amour russe du moment, la délicieuse Gala. Cette pub passera plus d’un an au seul Max Linder, célèbre cinéma des Grands Boulevards.
Une paraphrase de « Men in Black » interprétée pour l’occasion par Daniel Russo, Sagamore Stevenin, Laurent Baffie et moi-même.