Lycée Claude Bernard en Troisième A, nous montons « le commissaire et bon enfant » de Georges Courteline au centre lycéen d’Auteuil. Le jour de la seule représentation, j’ai 40 de fièvre : mon père m’accompagne à la salle de théâtre enveloppé dans une couverture. Dès les premières répliques du commissaire, j’oublie la fièvre le temps de la représentation.
En Terminale au lycée de Sèvres en 1956-1957, j’ai le bonheur de rencontrer Georges Sallet (Gilles Sandier). L’année suivante, nous créerons le Théâtre Moderne de la Sorbonne et son premier et seul spectacle « Altanima » de Jacques Audiberti au « Grand Amphi ».
Premières rencontres professionnelles à l’école Charles Dullin, nous organisons entre élèves et sous la houlette d’Alain Astruc une tournée d’été avec « Amal ou la lettre du roi » de Rabindranath Tagore » et une farce moyenâgeuse « La farce du poulier ».
Au Centre Culturel Américain, boulevard Raspail (Fondation Cartier), mes premières représentations parisiennes avec « l’Illusion Comique » de Corneille et l’année suivante « Œdipe Roi » de Sophocle. Notre metteur en scène : Rafaël Rodriguez.
1959 : ma première rencontre importante : Antoine Bourseiller.
Assistant d’Yves Robert qui prépare l’année du bac au Théâtre Edouard VII, il sympathise avec certains candidats à l’audition et il va faire ses premières armes de metteur en scène avec ceux qui l’ont particulièrement touché. Je fais par bonheur partie du lot et nous allons collaborer pendant plusieurs années à ses premières créations : « La Marianne » de Tristan l’hermite (1959), « Angèle » d’Alexandre Dumas fils et plus tard « La mort d’Agrippine » de Cyrano de Bergerac.
Notre « Révolution d’octobre » (1959), je la ferai avec Jean Vilar, metteur en scène, et des interprètes prestigieux, parmi lesquels, Jean-Marie Amato, Jean Négroni, Palau, Edmond Beauchamp et Yves Brainville, au théâtre Récamier : « Le crapaud buffle », la première pièce d’Armand Gatti représentée à Paris.
Après une tournée « à l’ancienne » des aventures de Till Ülenspiegel à la Comédie de l’Est où je me ferai quelques amis pour la vie, je pars pour Toul, Metz et Blida (Service militaire obligé).